Sacrée Cathédrale Saint-André !

Bien que largement inachevée en 1096 elle fut consacrée par le pape Urbain II comme Cathédrale Saint-André. Le pape Innocent VIII aurait ajouté qu’elle est « dans le monde entier, la première fondée sous le vocable de saint André, frère du Prince des Apôtres, élevée le jour même de sa mort, à la suite d’une révélation divine par saint Martial, disciple de saint Pierre qui prêchait alors à Bordeaux ».

Elle possède bien sûr les références bibliques que l’on peut attendre de ce titre. Le Portail Royal bâti vers 1250 représente le Jugement Dernier selon Saint Matthieu. Le Portail Sud était dédié à la Vierge, il fut grandement détruit lors de la Révolution, et reconstruit en représentant la Cène, l’Ascension et le Jugement Dernier. Le tympan du Portail Nord quant à lui comprend des anges, des séraphins, des martyres, des prophètes et des apôtres. L’ensemble est si beau que Viollet-le- Duc en fit faire des moulages pour les reproduire au Portail Central de Notre-Dame- de Paris !

La majorité des vitraux furent créés par le maître-verrier Joseph Villiet et installés entre 1857 et 1860 dans les chapelles Notre-Dame-du-Mont-Carmel et Saint-Joseph. Où l’on peut admirer leurs couleurs vives et dédicaces envers les Saints de certaines professions : aller dans la Chapelle Saint-Joseph retrouver Saint- Isidore, protecteur des vignerons, vous reconnaîtrez aisément ses attributs…

L’ensemble du mobilier et des œuvres d’art religieuses ayant été détruit pendant la Révolution, a été remplacé par des « dons » provenant d’autres églises afin de redonner son prestige à la Cathédrale. Ainsi la chaire d’acajou provient de l’église Saint-Rémy, les stalles épiscopales proviennent de l’église Saint-Bruno et du prieuré Saint-Pierre de La Réole, l’autel dédié à Sainte-Anne dans la chapelle éponyme provient de l’église Saint-Projet, et les différentes peintures et statues sont des lègues d’autres établissements ou de privés.

A ce sujet, le plus important est sans aucun doute celui de Barthélémy Marcadé, un bordelais amateur d’art qui fit sa carrière d’ecclésiastique à Paris où il constitua pendant une cinquantaine d’années sa propre collection de tableaux, statues, objets, vêtements liturgiques, enluminures datant du XIVème au XVIIème siècle. Ajouté à quelques autres objets de grande valeur, notamment le reliquaire d’une sainte épine ayant couronné Jésus…ils forment le Trésor de la Cathédrale !

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