Les vitraux de Saint-Pierre

Trop souvent ignorés car l’appréciation de leur lecture s’est perdue au fil du temps, les vitraux n’en reste pas moins de sacrées vieilles BD ! Venez donc dans le chœur de l’église Saint-Pierre pour lire les siens, en partie créés par le maître-verrier Joseph Villiet et son apprenti Henri-Pierre Feur entre 1862 et 1873 pour le Choeur, où récupérés dans l’ancienne église Saint-Jacques de la rue du Mirail pour ceux des baies. L’on remarquera dans leur signature que le plomb y est fortement réduit et des couleurs très vives parent les vêtements (vermillon, bleu, vert) témoignant de leurs qualités de coloristes. Face au chœur, nous commençons la lecture des vitraux par la gauche, de bas en haut et de gauche à droite.

Dans le premier vitrail, André dit à son frère Simon qu’il a rencontré le Messie, et il l’amène à Jésus qui lui dit « Tu es Simon, tu t’appelleras Képhas », ce qui veut dire « Pierre ». Ensuite l’on voit Jésus prêcher depuis la barque de Pierre, il va chez lui et guérit sa belle-mère. Jésus s’éloigne du rivage lorsqu’une bourrasque s’abat sur le lac, Pierre se réveille ; Jésus apaise la tempête « Où est votre foi ? ». Il marche ensuite sur les eaux et sauve Pierre qui allait se noyer : « Homme de peu de foi pourquoi as-tu douté ? ».

Au deuxième vitrail, après qu’un certain nombre de disciples aient abandonné Jésus, Pierre lui dit : « A qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ». Pierre refuse énergiquement l’idée de la mort du Christ et Jésus lui dit : « Passe derrière moi Satan, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ». Pierre trouve une pièce d’argent dans la bouche d’un poisson sur l’ordre de Jésus pour payer la redevance du temple. S’ensuit l’épisode de la pêche miraculeuse. La confession de foi de Pierre « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant », c’est la Transfiguration. Poursuivit par le lavement des pieds : « Pas seulement les pieds mais aussi les mains et la tête », Pierre coupe une oreille du grand prêtre. Pierre, reconnu par la servante, renie Jésus qui le regarde. Pierre se repent et pleure amèrement. « Pierre, m’aimes-tu ?Oui, Seigneur, tu le sais.Sois le pasteur de mes brebis. »

Lors de la désaffectation de l’église Saint James, rue du Mirail, plusieurs vitraux de celle-ci furent réutilisés pour reconstituer ce vitrail central actuel. On remarque surtout les belles réalisations que sont l’Assomption de Marie (en bas) et la Vierge à l’enfant (en haut).

Dans le quatrième vitrail, l’on peut voir la guérison d’un impotent par Pierre et Jean : « Au nom de Jésus Christ le nazaréen, marche. » Puis viennent les premières conversions où Pierre impose les mains aux nouveaux convertis. Il repousse l’offre du magicien Simon qui veut acheter son don : « Périsse ton argent et toi avec lui… ». Pierre ressuscite Tabitha, une femme de Joppé. Il a la vision d’une nourriture impure qu’il refuse de manger. L’ange lui dit : « Dieu la déclare pure ». Pierre dénonce la faute d’Ananie « qui a menti, non aux hommes mais à Dieu », Ananie tombe et meurt. Pierre envoie Martial en Gaulle (il aurait été l’enfant qui donna cinq pains et deux poissons pour la multiplication des pains) pour convertir les gaulois. Pierre est conduit en prison par le commandant du Temple, son cher ami Paul est avec lui.

Le cinquième vitrail offre un ange qui apparaît en songe à Pierre, le cachot est empli de lumière et ses chaînes tombent, l’ange le fait lever et lui dit de le suivre. Pierre et Paul comparaissent devant l’empereur Néron, qui sera la cause de leur mise à mort à Rome. Mais Pierre veut fuir, Jésus lui apparaît portant sa croix : « Quo vadis ? » Où vas-tu ? La dernière scène est la crucifixion de Pierre la tête à l’envers.

Renversant !

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